Le jardin des Hespérides... une visite dans le monde végétal, vrai exercice d’observation du vivant, qui, comme dans le mythe est promesse de beauté, de surprises et d’immortalité. Agni Chronopoulou

Le Jardin des Hespérides

La récente pandémie mondiale nous a tous obligés à regarder le monde de plus près, à une autre échelle. Et c'est sans doute à partir de cette période que j'ai été tentée d'approcher avec un nouveau regard le vivant. Chaque jour, j'ai commencé à observer les plantes de près, de très près : feuilles, textures, couleurs et lumières.

Puis j'ai débuté un travail plastique fait d'innombrables montages et démontages kaléidoscopiques où tous les acteurs de ce spectacle naturel étaient présents, parfois jusqu'à l'abstraction. Puis a surgi cet ensemble frais et coloré, pour moi chargé d'espoir et de modernité. Et comme dans le jardin des Hespérides et ses pommes d'or, tout cela me semble maintenant très précieux et intemporel.

Il y a quelques années j'ai réalisé un livre appelé "Les 1001 couleurs"… Papiers, feuilles, couleurs, etc. Je pense aujourd'hui qu'il est la source, inconsciente à l'époque, de cette recherche.

Texte critique de

Efi Michalarou

Critique d'art et commissaire d'exposition

Membre de l'Association des technocritiques grecs - AICA Hellas

"La beauté inégalée du jardin des Hespérides"

Agni Chronopoulou expose une série de photographies prises pendant la difficile période de confinement et de quarantaine, où l'artiste a le temps d'enregistrer et d'observer minutieusement tout ce que la rétine n'observe pas à des moments où les rythmes de vie sont beaucoup plus intenses. Elle s'engage ainsi à fond sur la nature et à travers un parcours personnel, elle s'harmonise avec son parcours primordial, à partir duquel elle crée l'unité artistique "Le jardin des Hespérides". Des photographies qui contiennent de multiples lectures et commentaires sur la nature, dont nous avons tant besoin et que nous traitons si brutalement par la spéculation et la destruction, mais en même temps nous ne pouvons résister à sa beauté et à sa sagesse inégalées.

Ainsi, à travers l'abstraction, l'artiste transforme les feuilles et les plantes en formes sculpturales libres, puisque tout au long de sa carrière artistique, elle a utilisé de nombreux supports et techniques d'expression différents tels que : moules, sculptures en papier, dessins, photographies, vidéos. Pour elle, le support n'est pas la finalité, mais le moyen d'articuler un discours visuel et d'exprimer ses préoccupations et ses quêtes. Dans une période dystopique de l'humanité, où la lumière semble avoir diminué, disparu et le paysage dans le futur est flou et incertain avec des débats sur la dématérialisation de l'art, elle réexamine le monde "...d'une perspective différente et à une échelle différente. J'ai commencé un projet, un monde de couleurs et de formes, à partir de l'observation des plantes", comme elle le note, et à travers l'explosion des couleurs et des formes, l'abstraction et les nouvelles formes qui émergent, Agni Chronopoulou compose une nouvelle narration, où le spectateur suit un voyage visuel, où le réalisme et le rêve coexistent dans un nouveau monde, son monde, où la dystopie, la peur et le doute, dans l'inconscient collectif et personnel, émergent à travers la dystopie, la peur et le doute : la joie, la lumière et l'optimisme.

Dans sa nouvelle exposition personnelle, à la galerie Art Zone 42, intitulée "Le jardin des Hespérides", elle crée une oeuvre photographique à partir de montages de fragments kaléidoscopiques, une série de photographies numériques, qui se concentrent sur les thèmes qui l'intéressent et la préoccupent, tels que : la décadence, le temps, l'instant, les mythes, les livres d'Elytis et de Cavafy. En parcourant cette nouvelle section, nous observons le lien entre les oeuvres de l'artiste, avec le livre qu'elle a créé il y a quatre ans sur le thème des "1001 couleurs", et le conte de fées "1000 et une nuits" avec son atmosphère orientale, combiné au mythe grec ancien du "Jardin des Hespérides", qui est très occidental, mais qui, pour elle, est la combinaison parfaite et la source d'inspiration.

Combinaison parfaite et la source d'inspiration, d'où émerge une relation intemporelle et contemporaine.

Athènes,

05/03/2023

Efi Michalaru

Art Critic & Exhibition Curator

Member of the Association of Greek Technocritics - AICA Hellas

"The Unparalleled Beauty of the Garden of Hesperides"

Agni Chronopoulou exhibits a series of photographs taken during the difficult period of confinement and quarantine, where the artist has the time to record and thoroughly observe everything that the retina does not observe at times when the rhythms of life are much more intense. She thus engages thoroughly on nature and through a personal journey, she harmonizes with her primordial course, from which she creates the artistic unit "The Garden of Hesperides". Photographs that contain multiple readings and comments on nature, which we so need and so brutally treat through speculation and destruction, but at the same time we cannot resist its unparalleled beauty and wisdom.

Thus, through abstraction, the artist transforms leaves and plants into free sculptural forms, since throughout her artistic career, she has used many different expressive media and techniques such as: moulds, paper sculptures, drawings, photographs, videos. The medium for her is not the end, but the medium to articulate visual discourse and express her concerns and quests. In a dystopian period of humanity, where the light seems to have dimmed, disappeared and the landscape in the future is blurred and uncertain with debates about the dematerialization of art, she reexamines the world "...from a different perspective and on a different scale. I started a project, a world of colours and shapes, from the observation of plants", as she notes, and through the explosion of colours and shapes, abstraction and new forms that emerge, Agni Chronopoulou composes a new narrative, where the viewer follows a visual journey, where realism and dream coexist in a new world, her world, where dystopia, fear and doubt, in the collective and personal unconscious, emerge through dystopia, fear and doubt: joy, light and optimism.

In her new solo exhibition, at Art Zone 42 Gallery, entitled "The Garden of Hesperides", she creates a photographic work from montages of kaleidoscopic fragments, a series of digital photographs, which focus on the themes that interest and concern her, such as: decay, time, the moment, myths, books by Elytis and Cavafy. While through this new section, "parEsperides", which is very western, but for her, is the

the perfect combination and the source of inspiration, from which a timeless and timely relationship emerges.

Athens,

5/3/23